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Impact de l’endomycorhization sur la résistance naturelle et induite de la vigne à Plasmopara viticola (agent causal du mildiou)

Tags : Viticulture

Porteur(s) : Université de Bourgogne

Responsable(s) scientifique(s) : Daniel Wipf (UMR Agroécologie)

Coût total 2014 : 6 000 €

Financeur(s) : Conseil Régional de Bourgogne ; Université de Bourgogne

Présentation

La vigne cultivée (Vitis vinifera L.) est sensible à une large gamme d’agents pathogènes parmi lesquels l’oomycète Plasmopara viticola (responsable du mildiou) est considéré comme l’un des plus importants. La stratégie actuelle de lutte contre ce type de maladie repose majoritairement sur l’utilisation de fongicides. Suite au Grenelle de l’Environnement, la France s’est engagée à réduire si possible de 50% l’utilisation des pesticides et pour atteindre cet objectif, le plan Ecophyto a été mis en place en 2008. Dans ce contexte, la recherche de nouvelles méthodes de lutte, alternatives ou complémentaires (comme les SDP, Stimulateurs de Défenses des Plantes), est une priorité pour la viticulture française.

La résistance d’une plante à un agent parasitaire dépend pour partie de sa capacité à activer son système immunitaire inné. Elle peut être induite par des composés appelés SDP. La capacité des plantes à se procurer et à utiliser les ressources du milieu est cruciale car elle conditionne la production photosynthétique qui elle-même détermine en partie leur état physiologique et leur aptitude à la mise en œuvre des réponses de défenses.

Les champignons mycorhizogènes permettent de stimuler les processus physiologiques de la plante et ainsi d’améliorer l’assimilation des nutriments (phosphore et azote en particulier), la tolérance à des stress abiotiques (sécheresse en particulier) ou biotiques et la qualité des récoltes. Ainsi, les mycorhizes, via leur effet sur la physiologie de la plante, constitueraient possiblement un acteur permettant d’améliorer l’efficacité des SDP. Par ailleurs, les champignons mycorhizogènes sont également capables, lors de leur colonisation racinaire, de stimuler l’immunité innée des plantes.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de stimuler l’immunité innée de la vigne par deux approches distinctes : (i) l’endomycorhization du système racinaire et (ii) l’utilisation des SDP par pulvérisation foliaire et d’en éprouver la complémentarité (voire l’effet synergique) dans la lutte contre le mildiou de la vigne. Des plants de vigne (greffés soudés / boutures harbacées) seront utilisés puis inoculés avec des souches de champignons endomycorhiziens seuls ou en combinaison afin d’évaluer l’impact de la mycorhization sur le développement racinaire et aérien de la vigne, son activité photosynthétique, ses défenses basales et son niveau de résistance au mildiou induit par des SDP. Des approches de phytopathologie (inoculation, lecture de symptômes), phénotypage (aérien et racinaire), physiologie végétale (activité photosynthétique), cytologie (suivi de la colonisation parasitaire et endomycorhizienne) et biologie moléculaire (suivi de l’expression de gènes de défense et de physiologie) seront utilisées. Cette étude sera conduite en lien avec un pépiniériste et un producteur d’inoculum fongique.

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